Excusez mon absence....

Je me trouve pas mal bonne aujourd'hui. Bon, déjà hier soir je l'avoue.

Je suis passée au travers d'un tsunami cérébral qui faisait rage depuis la semaine passée.

Mon traîtement, en cours de ré-organisation, m'a causé une phase "maniaque" dont j'ai bien cru qu'elle allait me conduire droit à la folie.

Mais j'ai réussi à garder mon calme (si on peut dire) et gérer le tout comme une championne. Ma psy m'a demandé pourquoi je ne l'avais pas appelé. J'vais expliquer le pourquoi du comment.

Bon, là, ça va prendre l'imagination d'une femme.....Imaginez que vous êtes en train d'accoucher. Dans le gros des contractions, toute votre force mentale est dirigée vers le contrôle de la douleur des contractions. Attendre la prochaine, respirer, la laisser venir, vous envahir puis la laisser repartir. Même si vous savez qu'elle s'en ira, vous savez aussi qu'une autre reviendra. Vous devez donc les prendres, unes à la fois, en se concentrant sur ce qui se passe ici et maintenant, sachant aussi qu'une bonne fois, le bébé naîtra et que la douleur cessera. Vous savez aussi que si vous deviez discuter de ce qui se passe avec quelqu'un, vous perdririez aussi peut-être le contrôle de la douleur. C'est un travail qu'on fait seule, même si les autres peuvent nous escorter. En tout cas, c'est comme ça que moi, j'ai vécu mes accouchements.

Dans ma tête, il y avait aussi des contractions, faites d'angoisse, de palpitation, de pensées limite délirantes et de la peur atroce de devenir folle. J'ai dû gérer mon angoisse, toute les fois qu'elle atteignait un pic, la prendre, focusser mon esprit sur le ici et maintenant, attendre qu'elle se retire, sachant pertinament qu'une autre viendrait prendre sa place. Cependant, n'attendant point la naissance d'un jolie poupon, j'vous jure que la peur que j'avais, c'est que ça ne s'arrête jamais, et que ça empire, laissant ma réalité à la porte et m'emportant peu à peu vers la folie.

C'est à ce moment où j'ai pris conscience que je ne pouvais pas appeler à l'aide. Le faire, aurait voulu dire arrêter la concentration et prendre le risque qu'en disant ce qui se passait à quelqu'un, la folie en profite pour m'envahir complètement et que je disjoncte à jamais.

Voilà l'expérience assez perturbante que j'ai vécu ces derniers jours...Mon doc était désolé d'avoir causé cette difficulté, mais moi je sais qu'à la base, nous cherchions ce qu'il y a de mieux pour moi, même si c'est un travail difficile, j'en accepte les conséquences. C'est sûr que je suis heureuse que ça soit terminé, je crois que je n'aurais pas supporté une journée de plus comme ça. Quand hier j'ai arrêté le traitement et que j'ai repris l'ancien, ça a été pareil qu'un jour de fête. Mais j'me suis écroulée de fatigue. J'ai tenu tout ce temps mais j'avoue que là, je dois me reposer parce que j'ai l'impression d'avoir vécu l'enfer. Cependant, je trouve que je m'en sors grandis. En effet, si j'ai réussi à m'en sortir, je sais que je pourrai me sortir de choses qui semblent pire....Pour moi, y a rien de plus terrible que la peur de devenir dingue!

Alors voilà où j'en suis. Je suis aussi à essayer de faire fonctionner mon autre blog...rien de gagné, j'en suis au b-a- ba de sa construction. Mais j'aime apprendre et j'adore quand je réussis. Donc j'y arriverai!!!

Je vous souhaite donc une bonne journée.

P.S.: Octobre étant terminé, pour moi, novembre est synonyme de décoration de Noël alors attachez votre tuque, je commence dès aujourd'hui. Je viendrai mettre des photos de mon avancement dans les décos, un peu chaque jours.