Que dire?

Vide dans ma tête, dans ma vie. Tellement rien à dire, jusqu'à la culpabilité de ne pouvoir écrire un mot ici. Tellement de chose à partager, mais incapacité de le faire.

Cependant, depuis peu, j'ai découvert que j'avais un méga problème, sans le savoir. Il me suivait déjà depuis toute petite, mais j'étais passée entre les gouttes. J'ai vécu avec, jours et nuits, imaginant que c'était la normalité, que tout le monde était comme ça. Puis un jour, mon doc me demande:

-"Ne seriez-vous pas hyperactive?"

-"MOI??????? Hyperactive??????? HYPO-active vous voulez dire!!!!!!!!

Quand j'étais jeune, ok, je bougeais pas mal, toujours prête à repartir ailleurs, continuer la soirée encore un peu. J'ai fais les 400 coups, mais toujours en cachette, sans jamais que ça se sache. J'ai fais ma scolarité, sans étudier, pas besoin, j'avais toujours de très bonnes notes. Au CEGEP cependant, ça c'est corsé, on m'a remercié de mes services après une session....

Quand je suis retournée au études, pour devenir infirmière, quelques années et quelques galères plus tard, j'ai du bosser très fort pour y arriver, mais j'ai réussi quand même. Alors disons que ce n'est pas vraiment l'idée que j'ai de quelqu'un d'hyperactif. Jamais de traitement, j'm'en suis vraiment bien sortie. Me suis même toujours trouvé paresseuse, j'ai toujours pensé que j'aurais pu en faire un peu plus, toujours....

J'avoue qu'aujourd'hui, je ne me reconnaissais plus trop. Incapable d'initier le moindre truc. En fait oui, j'initiais tout plein de choses, sans jamais être capable d'en terminer une. Dans ma tête, il y avait une mine d'idées merveilleuses, mais j'étais incapable de faire le tri. Je savais que je possédais, moi aussi des capacités pour réussir des tas de projets, mais le flux de ces pensées était tellement rapide que je ne pouvais réussir à les toucher.

J'ai remplis des tests, pour faire plaisir au doc. Il m'a dit que je correspondais vraiment au type de personne avec un trouble de ce genre. Il a dit que souvent, les enfants hyperactifs, l'étaient plus physiquement. Mais qu'en vieillissant, le problème se situait plus dans la tête, manque de concentration, incapacité à initier des choses....

J'me suis alors dis: "J'ai dû écrire des stupidité!" J'n'étais même pas sûre d'être capable de répondre à un questionnaire sans répondre des faussetés.

Mon doc m'a alors proposé de faire un test de ritalin. Il m'a dit que, si ça ne marchait pas, au pire, je serais "speed" pendant le temps d'action, +/- 4hres, mais qu'il me donnerait un anxiolitique, si c'était trop difficile à gérer. Sérieusement, j'y croyais pas du tout. J'me suis même dis que j'étais stupide, que je me préparais à passer le 4hres le plus difficile de ma vie, exprès.


Puis...j'ai essayé..........7 minutes plus tard, j'ai trouvé le paradis!!!!!!!!!!!!

Pour la première fois, depuis longtemps, j'ai pu parler à quelqu'un, en étant concentrée sur ce que je disais. Plus de multiples pensées pour venir m'interrompe et me faire dévier de mon sujet, ou pour me faire oublier où j'en étais et pourquoi je disais telle ou telle chose! Me suis mise à pleurer de soulagement!!!!

Après 40 ans, je suis "normale" comme tout le monde. Au moins à ce niveau! Et c'est bon! Après ces années de doutes, sur mes capacités, je suis rassurée. Je n'étais pas nulle, je ne faisais pas exprès, j'étais juste un peu "handicapée"! Je ne veux juste pas partir un débat sur le pour ou contre du ritalin. J'en ai besoin, j'en prend. C'est tout, c'est bon pour MOI.



Cependant, tout n'est pas gagné, je fais ma thérapie pour T.P.L car c'est encore une réalité. Par contre, je viens de me donner encore une chance de plus pour y arriver.

Sinon, en principe, je recommence à bosser à 50% en avril, j'attend de voir le médecin d'entreprise, lundi à 9h30. Va falloir le convaincre que j'suis en forme et que j'peux réussir. Mais j'm'inquiète pas trop, je sais qu'il me croira!