Euréka!!!!! J'ai compris!!!!

Après 13 ans de boulot, comme infirmière en psychiatrie, j'ai ENFIN compris!!!!!!!!

JE TRAVAILLE AVEC DES FOUS!!!!!!!!!!!

Et après je me demande pourquoi je ne comprend pas, pourquoi je pète les plombs, pourquoi je reviens du boulot avec la rage au ventre, pourquoi j'ai des envies de meurtre....et j'en passe....

Faut pas croire, j'adore mon boulot, j'apprécie énormément la presque totalité de mes patients, j'aime travailler avec eux, je reçois énormément, toujours, la paye est bienvenue, mais rarement elle est ma seule récompense.

Mes patients ont plusieurs co-morbiditées psychiatriques. J'en ai vu de toutes les couleurs depuis que je les côtoient. Quelquefois au plus mal, quelquefois en nette amélioration. J'ai quelquefois eu peur pour ma vie, j'ai souvent côtoyé la mort. J'ai eu des montées d'adrénaline incroyables, dans les moments d'urgence, mais aussi des émotions tellement agréables à d'autres instants.

De nombreuses fois, les gens peu informés sur ce qu'on appelait autrefois "les asiles", me disent que ça prend beaucoup de courage pour y travailler, d'autres me disent qu'il ne faut pas y passer plus de quelques années, car travailler avec eux, rend "fous". Combien d'histoires de "bonnes soeurs", qui sont devenues aussi "folles" que leur patients, et qui ont dues, elles-mêmes, être internées, car supposément que le contact avec les patients, déteignait sur elles.....

Combien de "légendes" sur les supposés "monstres" que ces bâtisses, souvent grises, cachent.

J'aimerais aujourd'hui, rétablir un peu la vérité. Depuis que je travaille en psychiatrie, les seules personnes, susceptibles de rendre quelqu'un "fou", sont celles qui y travaillent.

Appelez-les "médecin-chef, interne ou encore assistant, infirmier ou cadre supérieur", peut-importe de qui ça vient, si on ne se protège pas, tous ces gens ont la capacité de nous rendre complètement "barge"!...

J'ai vu un jour, un médecin-chef, jouer au "Petit Chaperon Rouge" lors d'un entretien, avec une patiente, prostituée de métier.

Médecin: -"J'ai entendu dire que vous aviez fait telle ou telle chose?
Patiente:-"Ah oui? comment savez-vous?
Médecin:-"J'ai de grandes oreilles vous savez!
Médecin:-"J'ai aussi une grande queue!" !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

J'ai dû dénoncer, j'vous dis pas la honte que j'me suis payée devant la patiente.
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Une autre fois, autre médecin, lors d'un autre entretien.

Patient:-"J'ai trouvé ce journal, avec les annonces, car je dois me trouver un appartement."
Médecin:-"Ah oui? vous avez trouvé quelque chose? Parce que moi aussi je cherche, peut-être que si je regardais j'y trouverais aussi pour moi?

Elle quitte sa chaise, puis va s'installer aux pieds du patient, assise en tailleur, par terre, et commence à lire le journal. !!!!!!!!!

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Plus grave, les patients ont le droit de refuser leur traitements, jusqu'à là, c'est la loi, on ne doit pas les obliger, malgré qu'on prend quand même le temps de leur expliquer les bienfaits de celui-ci et les risques encourus à ne pas les prendre.

Un patient schizophrène-paranoïaque, tenant des discours délirants, sur le désir de tuer les femmes (oups! nous ne sommes que des femmes dans le service¨), nous disant que, malgré le fait qu'il ne veut pas nous tuer, avoue de subites "pulsions" meurtrières se déclenchant souvent par un simple regard, qu'il interprète "haineux", ce même patient refuse d'entre en matière, quand à un traitement pouvant l'aider.

Jusqu'à là, encore, nous sommes tenus "d'exaucer" ses souhaits.

CEPENDANT, là où le bât blesse, c'est que, malgré nos demandes de "diminuer" les risques pour lui, très mal, puis, je l'avoue, pour nous AUSSI, en lui demandant de demeurer en chambre lorsqu'il est dans cet état, on se fait répondre, par les médecins, que pour l'instant, il n'a RIEN fait, et que nous pourrions le "fâcher" si on le faisait!!!!!!!!!!

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Sans parler de la nouvelle zoo-thérapie, nouveau genre.

Ingrédients:

-Placez un hôpital près d'une ferme.
-Hospitalisez-y des patients, souvent immuno-déficient, sinon, pleins d'abcès infectés ou de lésions de grattage.
-Trouvez un chat errant, soit-disant sans puces et sans tiques (du moins les dernières 10 minutes), puis permettez-lui d'entrer dans le service.
-N'appelez surtout pas la S.P.A. car risque de "plus de chat".
-Permettez à ce dernier de manger dans le salon, sur la table, et fournissez-lui surtout de quoi se ravitailler pour ne surtout pas qu'il "oublie" de venir.
-Permettez-lui, aussi, la nuit, de venir dormir dans le lit des patients. Ça leur fait "tellement" de bien!
-En dernier lieu, ne surtout pas penser que ce petit félin pourrait se révéler "mortel" pour les patients, chez un patient séro-positif, tout le monde sait que la toxoplasmose est bénigne.
-Oups, j'oubliais, ne pas penser non plus que certains patients, voir quelques soignants, pourraient être phobique, voir même que le gentil minet pourrait voir une de ses 9 vies, disparaître soudainement, dans les mains d'un psychotique-décompensé, en liberté et croyant que le chat est une réincarnation de son pire cauchemar.....

C'est tellement bénéfique la zoo-thérapie!!!!!!!!!

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Y a pas à dire, je travaille RÉELLEMENT avec des FOUS!!!!!!