10 juillet, 2007

La tristesse...

Je suis quelqu'un qui rit, très souvent. Je suis quelqu'un qui parle beaucoup, avec moi, on s'ennuie de s'ennuyer. Je l'ai tout le temps ouverte, parlant de plein de chose, me saoulant moi-même. Si jamais ça risquait de devenir plus personnel, plus profond, je suis la championne du détournement de parole. Rapidement, je retourne la situation, et demande à l'autre de me parler d'elle-même. Etant professionnelle en écoute, l'autre se fait une joie de commencer.

Pour finir, les autres ne savent pas qui je suis. Parfois j'en veux aux autres, mais rapidement, je me dis que c'est mon problème. J'ai trop peur de mes sentiments, émotions, peur d'un débordement digne des plus grands déluges.

La tristesse est un sentiment tabou. Pourquoi? j'en sais rien. Pourtant je comprend celle des autres, mais je me laisse difficilement toucher, parce que je me laisse trop envahir, et ensuite, je suis prise avec une tristesse qui m'étrangle.

En fait, j'ai l'impression que, si je me laisse aller à la tristesse, ça serait une forme d'appitoiement, et j'ai horreur des gens qui s'appitoient. Pour moi, c'est limite un signe de faiblesse, et faible, y a un bail que je me suis défendue de l'être.

Quand on est faible, on se fait abuser, quand on est faible, on donne le pouvoir aux autres. Et moi, dans ma vie, un jour, j'sais plus quand, j'ai décidé que plus personne n'aurait de pouvoir sur moi, d'où certains de mes problèmes avec l'autorité, quelqu'elle soit.

Pourtant, par ces temps, la tristesse je la ressent, de plus en plus fort. J'essaie de l'étouffer, la ravaler, me changer les idées, elle apparaìt dans les moments les plus innoportun. Ce soir, quelqu'un que j'aime énormément m'a demandé, tout gentiment: "Chantal, ça va?" J'ai dû quitter, prétendre aller me fumer une cigarette, car, lorsque j'ai répondu, d'une voix chevrotante: "Oui, ça va, un peu fatiguée, mais on fais aller, merci", j'ai failli ne pas pouvoir retenir la méditérannée qui menaçait de tout emporter...

Parce que cette personne attendait vraiment ma réponse, ce n'était pas une formule de politesse qu'une fois posée, sans attendre la réponse, on retourne à ses occupations.

Bon....j'arrête, on va mettre ça sur le compte de la fatigue. Demain j'écrirai quelque chose de plus agréable. Mon mari vient de mettre le film "Mme Irma". Je vous en donnerai des nouvelles....

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Des fois, ça fait du bien d'être la personne qui parle plutot que celle qui écoute... Choisir son auditoire et laisser sortir le méchant, puis si ça devient un peu plus personnel, ça ne fera plus de bien de tout évacuer...

Bonne journée à toi, chère amie

Wolloy xx

Chantal a dit…

J'ai beaucoup de difficulté à me confier, toujours peur de déranger. Ma thérapeute cependant, est quelqu'un en qui j'ai confiance et avec qui j'arrive peu à peu à vider mon sac.

Merci à toi,
A tout bientôt,
Chantal xx