15 avril, 2007

Les bleus...

Ce soir, j'ai la rage....Je me triture le cerveau, j'essaie de comprendre, de rationaliser pour ne pas laisser les émotions m'anéantir...

Pourquoi j'suis fâchée?
Parce que j'me sens impuissante.
Parce que, en l'étant, je suis un "témoin" à distance, de la douleur d'enfants.
Parce que, puisque je ne peux rien faire, je voudrais presque, ne pas le savoir, tellement la rage est grande.
Parce que dans cette situation, je comprend "presque" pourquoi on ne m'a pas vu,
Parce que, si on ne m'a pas vu, je ne peux pas en vouloir aux gens.
Parce que, si je ne peux en vouloir à personne, la vie est une pute.....

Parce que c'est pas juste,
Parce que, quand on est enfant, les grands on le devoir de nous protéger.
Parce que démolir un enfant, c'est criminel.
Parce que, le laisser se faire démolir, c'est punissable.

Parce que pour se pardonner soi-même d'avoir blessé, c'est facile.
Parce que demander pardon, visiblement ça ne l'est pas.
Parce que pour invoquer je ne sais qu'elle excuse, c'est facile.
Parce que se remettre en question, ça ne l'est pas.

Si on parle, ça fout la merde?
Si on dénonce, on perd quelqu'un?
Si on passe sous silence, ça sent meilleur?
Si on se tait, qu'est-ce qu'on y gagne?

Ce soir, j'ai la rage au ventre, mais j'peux rien changer, à part d'en vouloir au monde entier. J'en veux aux gens de savoir, mais encore une fois d'ignorer. J'ai envie de leur dire d'aller chier grave! J'en veux aux familles complètement dysfonctionnelles, pour rester "politiquement correct", qui permettent que se répète le cycle de violence encore et encore...


Ça m'a laissé des bleus à moi, et je supporte mal que d'autres n'aient que cette couleur pour égayer leur journées...

Les bleus.

Ceux de l'âme, ceux du coeur,
Ceux qui ravagent l'intérieur,
Ceux qui se camouflent sous un sourire,
Ceux qu'on étouffent dans un soupir....

Ceux dans lesquels on tombe, sans savoir pourquoi,
Ceux qui nous font hurler, en silence chaque fois,
Ceux qui font apparaître les cicatrices, sur les poignets, sur les bras,
Ceux qui nous font disparaître, quelquefois...

Ceux pour qui, semble t-il,
Personne ne peux rien faire,
Dur à prouver, trop difficile,
Les gens aiment mieux se taire...

Je suis triste ce soir,
Encore une fois, la même histoire,
Un autre lieux, d'autres enfants,
Les mêmes bleus, pas apparents.

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